Compétitivité comparée des administrations cantonales : Genève en queue de peloton
L'enquête menée par les Chambres de commerce de Suisse latine auprès des entreprises révèle que, comme en 2011, les procédures, l'orientation client et les émoluments restent toujours des causes d'insatisfaction dans les administrations cantonales. Pour sa deuxième participation à l'enquête, le canton du Tessin réalise à nouveau un très bon résultat et passe en tête du classement général, détrônant ainsi le canton de Fribourg, leader incontesté des quatre dernières éditions.
Genève en queue de peloton
Les résultats sont malheureusement soit en stagnation, soit en baisse pour Genève. Or, la baisse concerne principalement les éléments déjà les moins bien jugés en 2011, à savoir la disponibilité des interlocuteurs, le coût des émoluments et l’orientation client. L’amabilité reste correcte, en baisse malgré tout, ainsi que la compétence des interlocuteurs. La satisfaction globale des entreprises par rapport à leur administration cantonale prise dans son ensemble classe Genève avant-dernière sur 7, rang qu’elle occupait déjà dans l’édition 2011 de cette étude. L’administration fiscale est la plus problématique, Genève arrivant bonne dernière. Les reproches sont non seulement nombreux quant à la disponibilité des interlocuteurs (près de 60% d’insatisfaction) et à la rapidité en général mais, de surcroît, en augmentation par rapport à 2011.
Quant à la satisfaction relativement aux services de la formation professionnelle, Genève est le seul canton qui enregistre une baisse en 2013, en raison de trois problèmes importants : les procédures, critiquées par quatre répondants sur dix, la rapidité d’intervention en cas de problème avec un apprenti et la compétence des collaborateurs, l’insatisfaction étant de 25 % environ pour ces deux derniers éléments.
En ce qui concerne les procédures relatives à la protection de l’environnement et à l’aménagement du territoire, tous les cantons (sauf le Tessin) sont, peu ou prou, logés à la même enseigne : les procédures sont jugées compliquées et la répartition des compétences entre canton et communes pas claires. Là aussi, Genève se classe à l’avant-dernier rang.
Seuls le registre du commerce et la promotion économique, déjà les mieux jugés en 2011, progressent sensiblement cette année et obtiennent ainsi une très bonne évaluation (respectivement 52 et 53% d’entreprises « tout à fait satisfaites » et 44 et 41% « assez satisfaites »).
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