Collaborer entre partenaires sociaux est un facteur de bonne santé économique
Une récente publication de la délégation suisse auprès de l’OCDE a procédé à une intéressante comparaison des politiques sociales de la Suisse et de la France. Du point de vue du revenu disponible des ménages, elle montre que les deux pays sont proches, se situant dans la catégorie des pays plutôt égalitaires. Toutefois, en France, l’égalité est la résultante de la redistribution due à l’impôt, tandis que la Suisse se caractérise par un revenu réparti de manière nettement plus égalitaire avant le prélèvement de l’impôt.
La Suisse se caractérise en outre par un indice de coopération très élevé entre partenaires sociaux – à l’opposé de la situation française – tandis que le décalage entre la couverture des accords collectifs et le taux de syndicalisation est extrême en France. Cela signifie que les relations de travail y sont réglementées malgré une présence extrêmement faible des syndicats, alors que la Suisse se situe, elle, dans la moyenne. L’OCDE estime en effet que le taux de syndicalisation était, en 2008, de 7,7% en France contre 18,2% en Suisse.
Cela montre assez que la fameuse « paix du travail » suisse n’est pas à classer au rang des folklores aimablement désuets, mais est bel et bien l’un de nos facteurs de compétitivité actuels.
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