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Type d'événement

Le beurre et l'argent du beurre

Jacques Jeannerat
Posté le 16/10/2013
Opinions

Depuis quelques années, les autorités des cantons de Vaud et Genève, ainsi que les principales associations économiques des deux cantons, parlent d’une seule voix pour faire entendre à Berne les besoins de l’Arc lémanique en matière d’infrastructures autoroutières. Il paraît difficile de réclamer des aménagements majeurs pour notre région et de recommander en même temps un refus d’une hausse du prix de la vignette à 100 francs. Et ce d’autant que cela fait déjà 20 ans que la vignette n’a pas changé de prix.

 

Il ne faut pas s’y tromper : un lien indissociable existe entre la hausse de la vignette et l’extension du réseau des routes nationales, puisque l’intégralité des recettes de la vignette est affectée au compte routier.

 

L’augmentation de la vignette rapportera 3 milliards de francs sur 10 ans. Ces fonds financeront la reprise par la Confédération de quelque 400 kilomètres de routes gérées jusqu’ici par les cantons, ce qui revient à étendre le réseau des routes nationales. Ce faisant, la Confédération les valorise considérablement, p. ex. en réalisant des contournements de localités. Comme le soulignait hier la Conseillère fédérale Doris Leuthard sur RTS La Première, les premiers projets retenus sont tout simplement les plus proches des autorisations finales.

 

Les cantons de Vaud et Genève, qui constituent le 2e pôle économique de Suisse, bénéficieront également de la hausse de la vignette, car celle-ci conditionne l’intégration du projet de contournement nord de Morges dans le réseau des routes nationales et, par la suite, des projets d’élargissement sur l’axe Nyon – Douane de Bardonnex. Avec, à terme, aussi, l’intégration de la Traversée du lac dans le réseau des routes nationales.

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