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Tourisme d’achat : appliquer les règles existantes

CCIG
Posté le 23/10/2013
Nouvelles

La semaine dernière, une délégation de représentants du commerce genevois, composée du conseiller d’Etat Pierre Maudet, du viticulteur Willy Cretegny, du secrétaire général de la Fédération des artisans commerçants Yves Menoud et, bien entendu, d’Eric Biesel, membre de la Direction de la CCIG en charge des questions liées au commerce, a rencontré la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf afin d'aborder la problématique du non-respect de la législation en matière d’importation de marchandises et les conséquences négatives engendrées pour l'économie genevoise.

 

En effet, l'augmentation du tourisme d'achat a été sensible en 2012 : +25% selon le Credit Suisse. Si la problématique est nationale, elle est particulièrement vive dans le canton de Genève, où 97% des habitants peuvent accéder à un supermarché français en 15 minutes de trajet en voiture.

 

Comme l’a souligné Pierre Maudet, cette hausse du tourisme d’achat doit s'assortir de contrôles accrus aux frontières visant à faire respecter la législation en vigueur – c’est-à-dire les quotas de marchandises pouvant être librement importées. Sans quoi elle continuera de péjorer fortement les conditions de travail des commerçants genevois, aiguisant certains réflexes protectionnistes.

 

Dans ce contexte, seul un renforcement sensible des effectifs – tant du personnel civil dédié au contrôle des marchandises que des gardes-frontières – permettra d'obtenir des résultats. En effet, il convient de rappeler que si la libre-circulation est de mise pour les personnes physiques, elle ne s'applique pas aux marchandises. A cet égard, une meilleure communication des actions menées par les douanes et le Corps des gardes-frontière doit être envisagée, en collaboration avec les représentants du commerce genevois.

 

Eric Biesel, pour sa part, a rappelé qu’une économie de marché ne fonctionne que pour autant que la concurrence soit loyale. Or, le volume actuel des achats effectués illicitement de l’autre côté de la frontière, surtout lorsqu’ils sont le fait de professionnels, crée une claire distorsion vis-à-vis des commerces et des fournisseurs genevois. Pour la CCIG, seule une concurrence juste et saine est de nature à favoriser une prospérité économique durable.

 

A l’issue de l’entretien, la conseillère fédérale Widmer-Schlumpf a annoncé vouloir réfléchir à la mise-en-œuvre d'améliorations à court terme, accompagnées de pistes de financement, propositions qui feront l'objet d'une prochaine séance.

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