Surmonter la peur de « l’étranger »
Les partisans de l’initiative visant à limiter « l’immigration de masse » font de « l’étranger » le responsable de nos problèmes de sécurité, de chômage, de logement, d’engorgement des routes, des trains, etc. Ces problèmes préoccupent la population et il appartient aux autorités d’y apporter des réponses. Fermer nos frontières n’est pas la solution.
Des bibliothèques entières d’études démontrent que les travailleurs étrangers apportent leur pierre à la prospérité helvétique. Mais voilà, on ne rassure pas à coups de statistiques, voire de menaces d’une résiliation des accords bilatéraux.
Les travailleurs européens peuvent s’établir s’ils sont au bénéfice d’un contrat de travail. Cela signifie donc bien qu’ils répondent à un besoin. Sans préjudice pour les résidents, car les salaires réels ont augmenté, en Suisse, plus rapidement depuis l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes qu’au cours des dix années précédentes et les hausses sont les plus fortes au bas de l’échelle des salaires.
Si une partie de la population suisse pense que notre pays peut continuer à prospérer en coupant les ponts avec ses voisins européens, elle est dans l’erreur car notre pays n’est pas une île. Les accords bilatéraux avec l’Union européenne sont indispensables ; ils ouvrent à nos produits et à nos services l’accès au marché intérieur européen dans des domaines qui ne sont pas couverts par des accords de libre-échange. Nous en avons besoin pour préserver une prospérité et un quasi plein-emploi qui n’a pas d’équivalent autour de nous.
Jeudi 9 janvier à 19h30, « La libre circulation en question : quel impact sur Genève et la Suisse ? » : Conférence avec la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga - Pour en savoir plus
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