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Adapter nos conditions cadre pour combattre le tourisme d’achat

Eric Biesel
Posté le 26/02/2014
Opinions

La hausse de 7% du tourisme d’achat, ces 10 milliards de francs de produits achetés à l’étranger par des particuliers, interpelle. La cherté du franc y est évidemment pour quelque chose mais n’est vraisemblablement pas la seule cause.

 

La CCIG est favorable à la libre concurrence, pour autant que celle-ci soit loyale. Or, il est de notoriété publique que certains fabricants de produits de marques – alimentaires ou non – profitent du pouvoir d’achat des Suisses pour augmenter les prix. Ceci notamment en empêchant des entreprises suisses actives dans le commerce de détail de s'approvisionner dans des marchés avoisinants qui offrent les produits à un prix moins cher. Et c’est le consommateur qui trinque. Le Tribunal administratif fédéral vient d’ailleurs de confirmer une sanction infligée par la Commission de la concurrence à un fabriquant étranger en raison d’entraves illicites aux importations parallèles. Mais diversifier son approvisionnement et/ou réduire sa marge à quelques centimes reste souvent l’apanage des plus grands distributeurs.

 

La sélection des articles proposés et la fixation du prix relèvent, in fine, de la liberté individuelle – et des moyens – des détaillants.

 

Au plan macro-économique, il est par contre possible d’agir sur les conditions cadre. A cet égard, le projet de loi fédérale sur les heures d’ouverture des magasins (en consultation jusqu’au 30 mai 2014) semble être le minimum vital. En étant autorisés à demeurer ouverts entre 6 heures et 20 heures du lundi au vendredi, et entre 6 heures et 19 heures le samedi, les commerces de détail vivraient au même rythme que leurs clients, regagneraient en attractivité et en compétitivité par rapport à leurs concurrents de l’autre côté de la frontière.

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