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Prévoyance vieillesse : l’avenir se prépare aujourd’hui !

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Posté le 19/03/2014
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Le 4 février dernier, Swiss Life a organisé, sous l’égide de la CCIG, un séminaire qui décodait les enjeux de la réforme de la prévoyance vieillesse. Confrontée à trois défis – augmentation de l’espérance de vie, vieillissement de la population et, enfin, insuffisance du rendement des capitaux –, celle-ci fait l’objet d’un projet de réforme proposé par le Conseil fédéral. Fin 2013, ce dernier a lancé la procédure de consultation de l’avant-projet et soumettra, fin 2014, son message au Parlement. Sa vision : une approche globale, comprenant tant le 1er que le 2e pilier. Luigi Schiattino, directeur adjoint et responsable Clientèle Entreprises pour la Suisse romande chez Swiss Life, a d’emblée illustré la complexité de la démarche : « En tant qu’employeur, dit-il, je souhaiterais offrir de la flexibilité à mes collaborateurs. En tant que salarié, je souhaite participer aux excédents. En tant que retraité, je ne veux surtout pas voir mes rentes diminuer. »

 

Colette Nova, vice-directrice de l’Office fédéral des assurances sociales, a souligné que l’échec des précédentes tentatives de réforme a montré qu’il fallait une symétrie des efforts demandés aux uns et aux autres. Elle a ensuite brossé le tableau des éléments de la réforme, dont voici les principaux :
• fixation de l’âge de référence à 65 ans pour les hommes et les femmes dans l’AVS et la prévoyance professionnelle ;
• personnalisation du départ à la retraite, entre 62 et 70 ans ;
• égalité de traitement entre indépendants et salariés dans l’AVS ;
• amélioration de la protection d’assurance des chômeurs âgés ;
• comblement des lacunes de financement de l’AVS à l’aide de la TVA : + 2 % d’ici 2030 ;
• baisse du taux de conversion minimal dans la PP et maintien du niveau des prestations avec des mesures de compensation ;
• amélioration de la répartition des excédents et la transparence dans les affaires relevant du 2e pilier ;
• désenchevêtrement partiel des dépenses de l’AVS.

 Prevoyance vieillesse

Selon ses termes, « la réforme fera mal à tout le monde, mais il faut que ce soit seulement un peu et qu’il y ait aussi des améliorations ». Car, à côté des aspects techniques (comment savoir quel sera le taux de conversion adéquat à court et moyen terme ?), c’est bien là l’enjeu majeur : comment rendre acceptable une modification de la prévoyance ? Pour Guy Mettan, député genevois et rapporteur de majorité sur le projet de fusion des caisses de pension de l’Etat de Genève, la clé du succès de toute réforme est que toutes les parties prenantes soient convaincues que les équilibres sont justes. « Les enjeux symboliques sont très forts, rappelle le député, et presque tous les sujets liés aux caisses de pension sont tabous : taux de conversion, rentes, rendements… »

 

Karin Larcinese, directrice de NL Ferblanterie Sanitaire S.à r.l., a pour sa part souligné combien il incombe à l’entreprise d’expliquer, à chaque étape de la vie d’un collaborateur, le mécanisme de la LPP et son utilité. Son entreprise a fait le choix d’abaisser le seuil d’entrée et de faire démarrer les cotisations d’épargne à 18 ans.

 

En conclusion, Luigi Schiattino a invité les participants à garder à l’esprit qu’il y avait des êtres humains derrière ces discussions, souvent hautement spécialisées.

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