Qui sème le vent, crée la tempête ... pour les autres
Ainsi donc, on peut quantifier les dégâts causés par la recourite aigüe : 12 mois. Une année, c'est le retard causé aux travaux du CEVA par les multiples recours (pour mémoire : 65 devant le Tribunal administratif fédéral, puis 5 devant le Tribunal fédéral), motivés par des préoccupations d'ordre strictement privé pour une partie d'entre eux, par une méconnaissance des conditions d'une urbanisation moderne, pour les autres. Par l’absence de prise en compte du bien commun, toujours.
La CCIG a milité en faveur du CEVA dès l'origine. Et pas par hasard. La population, croissante, a des besoins de mobilité, croissants eux aussi. Tout le monde s'accorde à reconnaître que la circulation au centre-ville doit être fluidifiée, notamment pour faciliter le trafic professionnel. Le report modal des pendulaires sur les transports en commun et, donc, sur le train s'impose comme une évidence depuis plusieurs années. Le 9 février dernier, la majorité de la population a montré qu'elle avait compris cet enjeu, en acceptant le Fonds d'aménagement et d'infrastructure ferroviaire.
L’amélioration du rail et de la route doivent aller de pair, car autant l’un que l’autre sont indispensables à une urbanisation de qualité, dans laquelle les déplacements seront rendus plus efficients. De même qu’il est nécessaire de développer – de débloquer, plutôt – le réseau autoroutier lémanique, il est nécessaire, à la petite échelle genevoise, de préserver des transports publics efficaces en refusant, le 18 mai prochain, l’initiative « Stop aux hausses des tarifs TPG » dont la seule conséquence sera de réduire le réseau (pour en savoir plus).
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