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Halte à l’interventionnisme de l’Etat

Jacques Jeannerat
Posté le 16/12/2014
Opinions

L’emprise de l’Etat sur les activités des citoyens et des entreprises s’accroît constamment. Pourtant, selon la Constitution, sa tâche se limite à créer un environnement favorable à l’économie privée. Or, ce stade a clairement été dépassé : plus de la moitié de tous les prix sont influencés par l’État, plus d’un cinquième des actifs lui appartiennent.

 

Il ne s’agit pas d’empêcher l’Etat de prendre des risques, à l’image des entreprises, car le risque est inhérent à toute activité humaine. Mais il est manifeste qu’une entreprise privée est tel un esquif léger, capable de modifier le cap et de s’adapter à un environnement en mutation plus facilement que le paquebot de l’Etat. Et, bien sûr, chaque intervention de l’Etat dans l’économie privée comporte le risque de distorsion de concurrence.

 

La crise de 2008 a entamé la confiance dans les entreprises privées et dans le système économique. Des interventions étatiques peuvent être justifiées lorsqu’il s’agit de corriger les défaillances du marché. Mais où s’arrête la correction et où commence l’interventionnisme tous azimuts ?

 

Forte de ce constat, economiesuisse a lancé une "boussole d’orientation politique". Au travers de six paramètres (participation, réglementation, aides de l’Etat, justification insuffisante, gouvernance insuffisante et éviction des acteurs privés), une image en forme de toile d’araignée est établie, révélant de quelle manière l’État intervient dans un secteur, si son engagement est particulièrement justifié, si ses activités sont transparentes et dans quelle mesure les acteurs privés sont entravés. Cela aboutit à des instantanés des secteurs économiques.

 

La méthode n’est assurément pas d’une précision mathématique, mais elle a le mérite de mettre le doigt sur un phénomène qu’on a tendance à mésestimer.

 

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