Electricité : évitons l’isolement !
Depuis le 1er janvier 2015, l’Union européenne jouit d’un marché de l’électricité globalisé. Le résultat d’un processus entamé depuis une dizaine d’années et dont la Suisse, faute d’accord signé en la matière, ne fera pas partie.
Face à la construction de ce marché européen, la Suisse a perdu de son influence politique et la place centrale qu’elle détenait en Europe en la matière. Depuis ce 1er janvier 2015, elle est même considérée comme un Etat tiers par l’Union européenne dans ce secteur.
Ce constat, relevé hier lors du 9e Congrès suisse de l’électricité, irrite et inquiète : les conséquences de cet isolement engendreront tôt ou tard des coûts supplémentaires pour les entreprises, privées de cet accès au marché européen.
Une note salée qui s’ajoute à celle de la Stratégie énergétique 2050, actuellement débattue à Berne. Le paquet de mesures adopté par le Conseil national en décembre dernier laisse en effet présager une hausse du prix de l’électricité et de nouvelles taxes énergétiques. Le tout, alors que le prix de l’électricité sur les marchés continue de baisser…
La Suisse subit à nouveau les conséquences d’un vote – celui du 9 février 2014 – qui la conduit aujourd’hui dans l’impasse. En l’absence de solution institutionnelle avec l’Union Européenne, aucun nouvel accord ne sera signé. Bruxelles l’a réitéré fermement.
En plein tournant énergétique, la Suisse a pourtant cruellement besoin d’un accord sur l’électricité avec son partenaire européen. Ne serait-ce que pour assurer la sécurité de son approvisionnement. Négocié depuis 2008, le texte est techniquement mûr. Il ne manque que la volonté politique pour signer.
0 commentaire