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« Made in Switzerland » : on y tient… franchement !

Jacques Jeannerat
Posté le 28/01/2015
Opinions

L’histoire de Genève est intimement liée à ses zones franches, leur création étant concomitante avec celle du canton en 1815. Lors du mariage de Genève avec la Confédération, les zones franches deviennent ainsi en quelque sorte le grenier agricole de Genève, statut maintes fois confirmé par divers traités conclus avec la France. Les produits agricoles qui en sont originaires sont ainsi considérés comme d’origine suisse s’ils répondent aux mêmes critères de qualité que ceux produits sur sol suisse.

 

Or, ce régime vieux de 200 ans est aujourd’hui menacé. La Confédération a mis en consultation dans le courant de l’été 2014 de nouvelles exigences applicables aux produits se revendiquant d’origine suisse. L’enjeu est de taille pour les entreprises genevoises, pour lesquelles la plus-value apportée par cette indication de provenance est un avantage certain. Songeons à l’importance de la marque «Suisse» pour l’industrie horlogère par exemple. La CCIG a donc accueilli avec enthousiasme une protection accrue du «made in Switzerland», permettant d’en renforcer la crédibilité en luttant contre certains abus.

 

Mais il convient de faire en sorte que ces exigences reflètent les particularités historiques locales. Et les zones franches en font partie. Pourtant, suivant ces nouvelles règles, la production agricole « zonienne » ne serait subitement plus considérée comme d’origine suisse, ceci malgré l’équivalence des normes de production. Simple oubli ? Myopie bureaucratique ? La CCIG – qui siège à la commission permanente franco-suisse des zones franches depuis sa création en 1934 – a alerté les autorités fédérales à ce sujet et s’engage pour que le régime actuel, qui a largement fait ses preuves, perdure. Les zones franches genevoises ont créé le Grand Genève bien avant que le concept ne soit inventé, il serait dommage de les détruire alors que la réflexion à l’échelle de l’agglomération s’impose comme une évidence !

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