Une semaine après…
Une semaine après LA décision historique prise par la BNS de laisser flotter le franc, les marchés se calment, mais les commentaires catastrophistes de tous bords continuent d’affluer.
Rien ne sert de se lamenter, ni de tergiverser sur le bien-fondé ou non de cette décision prise en toute indépendance par notre banque centrale. Une chose est certaine, l’euro va se stabiliser aux alentours de la parité contre notre monnaie et l’environnement économique se détériore. Les prévisions de croissance sont révisées à la baisse et les marges de nos entreprises sont d’ores et déjà sous pression.
L’incertitude, voire le désarroi, gagnent aussi bien nos PME que les multinationales installées en Suisse. Cet « ajustement » brutal de 15% du franc affecte la compétitivité de la Suisse et pourrait engendrer des pertes d’emploi et des délocalisations.
Notre capacité de réaction et d’adaptation est mise à rude épreuve. L’économie et nos autorités se doivent de réagir urgemment. Voici quelques pistes à suivre :
- Accélérer la réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), condition cadre essentielle pour le maintien des sociétés multinationales dans notre pays, ainsi que pour la compétitivité de nos PME. Cette réforme ne peut pas attendre 2018-2019.
- Mettre en place immédiatement les 120 mesures d’allègement des coûts administratifs des entreprises acceptées par le Conseil fédéral en 2013. Nous vivons en 2015 !
- N’introduire aucun nouvel impôt qui pourrait pousser à l’exode des entreprises et/ou riches particuliers.
- Faire profiter le consommateur de la baisse des prix des produits importés (essence, par exemple), afin d’éviter le tourisme d’achats.
- Ouvrir les commerces jusqu'à 20h en semaine pour lutter à armes moins inégales avec les commerces de France voisine (Motion Lombardi).
La Suisse a su digérer la crise financière de 2011 avec l’aide de la BNS … Gageons que tous ensemble nous surmonterons cette nouvelle épreuve et que notre économie s’adaptera à la parité.
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