Votations : des milieux économiques engagés
Le dernier week-end de votation aura été celui des extrêmes, avec des rejets massifs des objets fédéraux et une acceptation de la loi sur la police par une marge infime.
L’échec des initiatives visant à défiscaliser les allocations familiales et à remplacer la TVA par une taxe sur l’énergie était attendu à en croire les sondages présentés ces dernières semaines. C’est donc sans surprise que les résultats sont tombés pour ces deux initiatives trop risquées pour les finances fédérales, ainsi que la plupart des acteurs politiques et économiques s’accordaient à le dire.
Au niveau genevois, l’enjeu était d’un autre ordre, institutionnel. Fallait-il remplacer une loi vieille de plus d’un demi-siècle, dans un domaine sécuritaire qui a connu des évolutions rapides et fondamentales, par un texte plus moderne et adapté aux défis actuels ? Une très courte majorité a répondu par l’affirmative, comme le préconisait la CCIG.
Venant après le soutien à la recapitalisation de la caisse de pension de l’Etat de Genève, la CCIG, comme l’ensemble des milieux économiques genevois, a démontré une nouvelle fois son attachement à un Etat moderne et solide. Puissent les leaders syndicaux de la fonction publique se rendre compte de l’importance de ce soutien et cesser de gaspiller ce capital à coups de débrayages et revendications irréalistes. La modernisation de l’Etat passe par une redéfinition de son fonctionnement, n’en déplaisent aux adeptes obtus du statu quo systématique.
L’économie, elle, est en perpétuelle évolution car vivant dans un environnement en mutation. Sa prochaine mue importante sera la 3e réforme de l’imposition des entreprises et l’abolition des statuts fiscaux cantonaux. 50 000 emplois sont en jeu dans le secteur privé. Un engagement ferme, clair et déterminé de l’Etat sera également, à ce moment, attendu. Comme un juste retour de balancier.
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