A la recherche de l’œuf de Colomb
Pâques a beau être derrière nous, le Conseil fédéral n’en a pas pour autant fini sa course aux œufs. Il lui en reste un à trouver, et pas des moindres : l’œuf de Colomb permettant de mettre en application l’initiative dite « du 9 février » contre l’immigration de masse, si possible sans trop de dommages pour l’économie et sans trop froisser Bruxelles. Et, à défaut de trouver celui-là, il est condamné à marcher sur les autres... Dernier acte en date : la mise en consultation d’un projet de concrétisation dans la loi des exigences de l’initiative. Au menu : des contingents pour tout le monde, accommodés d’une bonne louche de bureaucratie et, en guise de dessert surprise, une refonte annoncée des fameuses mesures d’accompagnement actuelles. Les associations économiques y préfèreraient un mécanisme alternatif sous forme de clause de sauvegarde.
Cette proposition permettrait de remplir les objectifs de l’initiative tout en permettant aux entreprises de continuer à travailler dans de bonnes conditions. La priorité absolue doit en effet être de sauvegarder les intérêts des entreprises. Cela passe avant tout par la sauvegarde des accords bilatéraux avec l’Union européenne, dont l’importance pour nos entreprises n’est plus à démontrer. Ensuite, quelle que soit la méthode d’application choisie, il importe de limiter au strict minimum la charge administrative imposée aux entreprises.
Celles-ci doivent pouvoir continuer à faire appel aux forces vives dont elles ont besoin pour leur développement, sans tracasseries administratives et sans procédure longue et complexe. Et si ces forces vives ne sont pas disponibles localement, il faudra bien qu’elles puissent les recruter à l’étranger. L’alternative est la délocalisation de pans entiers d’activités, avec d’inévitables licenciements à la clé. Genève, dont l’économie et les entreprises sont résolument tournées vers l’international, est particulièrement concerné.
Espérons que le Conseil fédéral saura mener sa quête à bien et que la solution trouvée sera optimale pour nos entreprises. A défaut, celles-ci seront confrontées à une traversée du désert économique dont on peine à voir quand et comment elle prendrait fin.
La prise de position de la CCIG peut être consultée ici.
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