L’arbre et la forêt
Le 16 janvier, le monde s’est effondré et le 30 juillet, le vent de panique s’est liquéfié. Au lendemain de l’abolition du taux plancher, d’aucuns prédisaient un cataclysme économique. En juillet, l’indice conjoncturel du KOF s’est redressé de façon spectaculaire. Alors, tempête dans un verre d’eau ?
La CCIG a toujours été d’avis que la structure de l’économie genevoise lui permettrait de résister raisonnablement bien à l’indéniable choc monétaire et les instituts de prévision semblent aujourd’hui lui donner raison. Il ne faut certes pas minimiser pour autant les réelles difficultés de certains secteurs, tels le commerce de détail.
Mais il nous paraît surtout que l’enthousiasme qui a été mis à s’arracher les cheveux sur le franc fort devrait plutôt être appliqué à examiner les conditions cadre et à éviter leur effritement. Car le vrai danger pour notre économie réside bien là. La CCIG se revendique volontiers monomaniaque s’agissant de la fiscalité, de l’aménagement du territoire, de la mobilité ou encore de l’énergie. Telles des supertankers, ces conditions cadre sont lentes à manœuvrer et accepter aujourd’hui une péjoration minime en apparence, prépare des lendemains qui déchanteront pendant autrement plus longtemps que six mois.
Devant la forêt d’enjeux auxquels notre économie est confrontée, l’abolition du taux plancher n’est qu’un arbre. Le principal réside dans le tableau d’ensemble.
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