Ce n’était pas mieux avant…
Les détracteurs de l’aéroport arguent du bruit des avions pour exiger le statu quo des installations aéroportuaires. C’est oublier que, par bonheur et par la grâce du travail des ingénieurs, l’époque des Caravelle, Coronado ou autres DC8 dont les vrombissements fendaient le crâne et, parfois, les vitres, est révolu.
Et les progrès ne sont pas près de cesser. L’an prochain plusieurs avions de nouvelle génération fréquenteront notre tarmac avec, à chaque fois, des améliorations notables en matière d’émissions de bruit. Les appareils les plus modernes émettent jusqu’à 100 fois moins de bruit que les avions construits dans les années 70. En 2013, ils étaient plus de 90% à appartenir à la classe des appareils les moins bruyants.
De son côté, l’aéroport « surtaxe » les aéronefs bruyants ainsi que les vols décollant après 22h. À ces incitations financières s’ajoutent des prescriptions sur les approches que doivent effectuer les avions, approches calculées pour éloigner la source de bruit le plus rapidement du sol. Enfin, rappelons que bien peu d’aéroports connaissent des couvre-feux tel que celui en vigueur chez nous, de minuit à 6h du matin.
Il ne s’agit pas de se leurrer : l’aviation est et restera source de bruit même si des progrès considérables sont réalisés chaque année. La CCIG considère que ces nuisances sont à mettre en relation avec les bénéfices économiques induits par la présence d’un aéroport international. Donnons deux chiffres seulement : 10 000 et 40 000. Ce sont respectivement le nombre d’emplois directs que l’on doit à l’aéroport et le nombre total des emplois générés, de près ou de loin, par celui-ci. Genève pourrait-elle s’en passer ? Assurément non.
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