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Economie genevoise : toujours dans la course ?

CCIG
Posté le 05/11/2015
Communiqués de presse

(Genève, le 5 novembre 2015). Après avoir étudié « les moteurs » puis « les artisans » du développement de Genève, la CCIG et la BCGE, en collaboration avec l’OCSTAT, ont souhaité mesurer l’attrait de Genève pour des entreprises étrangères. En effet, l’émergence de nouvelles places financières et commerciales, ainsi que l’amélioration des conditions de vie dans les métropoles des nouveaux pays industrialisés, conduit entreprises et institutions à douter de la pertinence de s’installer à Genève, voire à remettre en question le bien-fondé de leur présence au bout du lac. Cette étude, intitulée « Economie genevoise : toujours dans la course ? », a été confiée au Laboratoire d’Economie Appliquée de l’Université de Genève, qui a combiné une approche qualitative et exploratoire à une analyse détaillée des deux conditions jugées essentielles : la fiscalité et la qualification de la main-d’œuvre.

 

 

Fiscalité et qualification de la main-d’œuvre : conditions-clé

Sur la base d’entretiens menés avec des entreprises récemment installées à Genève, il ressort très clairement que la fiscalité et la présence d’une main-d’œuvre très qualifiée demeurent les conditions fondamentales pour attirer de nouvelles entreprises à Genève. Le dynamisme économique et l’environnement international jouent également un rôle. En effet, tant l’existence de secteurs économiques de longue tradition (banque, horlogerie, pharma notamment) que la présence de concurrents et d’organisations internationales sont jugées de nature à favoriser des synergies pour les nouvelles venues. Enfin, l’image positive associée à Genève est également à placer au rang des atouts du canton.

 

Concurrents suisses et internationaux

En Suisse, Genève se trouve souvent en compétition avec Lausanne, Zurich et Zoug. Lausanne tire parti de son taux d’imposition moindre et de son marché de l’immobilier plus favorable. Zurich offre un tissu économique plus riche, un bassin d’emploi plus vaste et davantage de connexions internationales.

 

Zoug, quant à lui, a l’avantage de proposer une fiscalité particulièrement favorable tout en étant suffisamment proche de Zurich pour profiter de ses opportunités de travail, de son dynamisme économique et de son infrastructure de transport.

 

A l’étranger, les villes concurrentes principalement citées sont Londres et Dublin. Le choix de la première est généralement justifié par un plus grand attrait pour les employés, la présence de salariés parfaitement anglophones et la richesse des connexions internationales. Pour Dublin, le taux d’imposition compétitif, le coût moindre de la main-d’œuvre et la langue sont généralement avancés. 

 

Des faiblesses marquées

En comparaison suisse, Genève présente le taux d’imposition le plus élevé du pays. En revanche, comparé aux villes étrangères concurrentes, le canton propose des conditions fiscales parmi les plus attractives aux entreprises éligibles pour l’obtention de statuts spéciaux. Pour les autres, Genève propose un taux d’imposition comparable à la moyenne européenne ou légèrement supérieur.

 

Si la qualification élevée des employés fait partie des atouts du canton et du pays dans son ensemble, Genève figure néanmoins parmi les villes au monde où celle-ci y coûte le plus cher. Et la force du franc aggrave ce problème. Paradoxalement, ce désavantage ne concerne pas les cadres supérieurs, dont le salaire, en Suisse, tend à être compensé par des charges sociales inférieures. En revanche, les employés qui exercent des professions moins spécialisées, par exemple dans l’administration, sont, en termes relatifs, nettement mieux rémunérés que dans la plupart des pôles économiques européens.

 

Outre le coût de la main-d’œuvre, l’autre élément qui joue très nettement en défaveur de Genève est le niveau des loyers. Ainsi, Genève se place au 8e rang des villes les plus chères au monde à cet égard.

 

Fiscalité et protectionnisme : risques avérés de dégradation des conditions cadre

En touchant directement aux deux facteurs principaux déterminant, pour une société étrangère, son choix de s’établir à Genève, la troisième réforme de l’imposition des entreprises et la mise en œuvre de l’initiative populaire contre l’immigration de masse présentent un risque certain pour le canton. En effet, les seules multinationales étrangères représentent 22% du PIB genevois. Or, ce sont des sociétés très mobiles, venues à Genève en raison de l’attractivité des conditions fiscales et de la qualification de la main-d’œuvre. Certains pays, au sein et hors de l’Europe, jouent d’ores et déjà sur ces deux créneaux. C’est dire si ces conditions cadre constituent un enjeu de taille pour l’avenir de notre canton.

 

Préparer l’avenir

Face à ces menaces, il faut à tout prix développer de nouvelles activités. Ainsi, il est vital de mettre sur pied une stratégie propre à assurer le développement de clusters, particulièrement valorisés par certaines compagnies internationales. Il convient également de cultiver les jeunes pousses, tels les services informatiques et les biotechnologies, de favoriser l’émergence de start-up et de sociétés technologiques, par exemple dans le domaine biomédical. A cela s’ajoute la collaboration nécessaire avec le monde académique et les pôles de compétences scientifiques ainsi que, plus généralement, la promotion de la recherche et développement.

 

L’étude est disponible en ligne à l’adresse www.ccig.ch/publication et sera présentée et discutée dans le cadre du Séminaire économique le jeudi 5 novembre à 15 h à Palexpo. Programme détaillé : www.ccig.ch/jdg2015. Ce séminaire est organisé conjointement par la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) et la Banque Cantonale de Genève, avec la contribution de l'Office cantonal de la statistique.

 

Pour tout renseignement complémentaire, merci de contacter :

 

CCIG

Alexandra Rys

Membre de la Direction

Responsable communication

 

Tél. 022 819 91 46

a.rys@ccig.ch

OCSTAT

Roland Rietschin

Directeur

 

Tél. 022 388 75 01

roland.rietschin@etat.ge.ch

 

BCGE

Hélène de Vos Vuadens

Directrice adjointe, responsable Communication et relations investisseurs

Tél. 022 809 24 11

helene.de.vos.vuadens@bcge.ch

 

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