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RIE III : objectif emploi

Charles Lassauce
Posté le 31/08/2016
Opinions

La réforme genevoise de l’imposition des entreprises est enfin lancée. Le Conseil d’Etat a levé hier le voile sur ses intentions et a indiqué la voie qu’il entend suivre pour mener à bien la « mère de toutes les batailles » fiscales de la décennie. Mais parlons-nous vraiment fiscalité ? En définitive, la fixation d’un taux d’imposition ou des mesures fiscales spécifiques ne sont que des moyens pour atteindre l’objectif réel : une préservation de l’emploi à Genève.

Les chiffres sont connus, mais une piqûre de rappel n’est pas inutile. Les sociétés au bénéfice de statuts fiscaux spéciaux – qui vont voir leur imposition augmenter dans des proportions très importantes – sont les employeurs directs de 22 000 personnes à Genève. 40 000 autres emplois dépendent indirectement de leur présence dans le canton. A l’inverse, une immense majorité des entreprises jouira d’une baisse de son imposition, dans une proportion très conséquente. Abandonner temporairement une partie de la manne fiscale des personnes morales imposées à Genève – le « coût » de la réforme – n’est pas cher payé pour garantir ces emplois.

L’importance de cette réduction de recettes – 450 millions estimés au niveau du canton – doit par ailleurs être mise en regard des revenus globaux de l’Etat, soit près de 8 milliards. Quelle entreprise n’a pas connu, sur un ou plusieurs exercices, une réduction de 5,5% de son chiffre d’affaires ? Pour passer ce cap, le projet prévoit notamment une suspension des mécanismes de frein au déficit pour une période de 5 ans. En outre, la réforme aura un effet stimulant sur la conjoncture économique, selon l’étude commandée par le Conseil d’Etat à l’Université.

Les effets d’une réforme de cette envergure ne peuvent cependant être évalués avec précision. Trop de paramètres entrent en ligne de compte. S’engager avec détermination et positivisme dans le changement reste donc essentiel. La CCIG est confiante en la résilience de l’économie genevoise et accueille avec bienveillance – mais esprit critique – le projet du gouvernement. Pour Genève et pour l’emploi.

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