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Mobilité : cohérence et équilibre ou clientélisme ?

Nathalie Hardyn
Posté le 05/10/2016
Opinions

Voici quatre mois, les électeurs genevois acceptaient à une écrasante majorité la loi « pour une mobilité cohérente et équilibrée ». Dans l’euphorie du scrutin, chacun s’est pris à rêver d’une union sacrée, où l’intérêt partisan céderait le pas à l’intérêt collectif. Avec la rentrée, les rêves se sont envolés, et le clientélisme a repris le dessus. La CCIG tire la sonnette d’alarme.

Alors que le Grand Conseil vient de voter un léger relèvement des tarifs TPG, Ensemble à Gauche annonce déjà lancer un référendum avec le soutien du MCG. Ce dernier vient de déposer au Grand Conseil deux projets d’impôts sur les véhicules des travailleurs pendulaires non genevois : un impôt sur les places de parking que les entreprises mettent parfois à disposition des collaborateurs, ainsi qu’une « taxe positive » pour inciter les automobilistes à entrer en ville en dehors des heures de pointe.

Est-ce faire preuve de responsabilité que de faire croire aux habitants irrités par les embouteillages qu’il suffit de faire payer la collectivité pour rendre nos rues plus calmes ? Bien sûr que non. A ces inquiétudes s’ajoute l’émoi suscité par le chef du Département des transports, qui entend prolonger la fermeture de petites douanes aux pendulaires, au risque d’engorger encore davantage le point de passage essentiel de Bardonnex.

Le canton de Genève détient la palme de la charge fiscale la plus lourde pour les entreprises. Quant aux coûts salariaux, ils y sont parmi les plus élevés du pays. N’en rajoutons pas une couche, alors que la conjoncture n’est pas au beau fixe ! Le 5 juin dernier, on a promis à la population et aux entreprises une politique des transports cohérente et équilibrée. Pas encore plus de taxes et de tracasseries !

2 commentaires

J-M. Ducommun
Posté le 05/10/2016
Nous sommes bien loin de la vision 2.0 et de la vitrine "SmartCity" que pourrait donner Genève. Les entreprises se déplaceront simplement vers le canton de Vaud et de Fribourg. Ne soyons pas naïfs, Genève n'a pas d'attrait qui serait à ce point irrésistible - je dirais même qu'elle en a de moins en moins. Et les politiques dans tout cela ? Ils déplorent les effets dont ils continuent à chérir les causes.
André Schneider
Posté le 05/10/2016
J'aimerais savoir comment Genève compte s'y prendre pour rembourser sa dette après que la nouvelle fiscalité (plus basse) entre en fonction. Genève devient de moins en moins accueillante, son trafic de plus en plus chaotique, la qualité de vie de moins en moins attrayante, ses banques de plus en plus tatillonnes et ses conditions de travail de plus en plus décevantes dans les entreprises. Gémir que Genève n'est plus ce qu'elle était jadis, ne sert à rien. Mais, tant que la volonté politique soit n'existe pas, soit n'est pas appliquée (paralysée par une gauche qui pratique le double langage), Genève poursuivra sa dégringolade.

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