Une libéralisation modeste mais bienvenue
Le 27 novembre, les électeurs auront le pouvoir de donner une bouffée d’oxygène aux commerces genevois ou de les pousser plus près du gouffre.
L’initiative « Touche pas à mes dimanches ! » a pour but d’empêcher toute réflexion sur l’opportunité et la possibilité pour Genève de se doter à l’avenir d’une zone touristique permettant, dans un périmètre restreint et bien défini, l’ouverture de certains commerces le dimanche, sur le modèle des commerces sis à Ouchy, par exemple. Elle doit être rejetée sans l’ombre d’une hésitation.
A contrario, le contreprojet du Grand Conseil autorise les magasins à ouvrir trois dimanches par an au maximum, ainsi que le 31 décembre, s'il existe une CCT étendue dans le secteur. La CCIG estime que cette possibilité – certes cadrée et limitée – d’ouverture dominicale est déjà une avancée pour le commerce local. Cela permettrait de mieux répondre aux besoins des clients, en particulier lors d’événements spéciaux (fêtes de fin d’année, Fêtes de Genève, etc.). L’exigence d’une CCT étendue est certes problématique, dans la mesure où elle s’applique automatiquement à tout le secteur dès lors que les entreprises signataires de la CCT ordinaire représentent plus du 50% des entreprises du secteur et emploient plus du 50% des travailleurs de la branche.
Néanmoins, le contreprojet améliore la situation actuelle. N’oublions pas que les commerces genevois font face à une chute de leurs chiffres d’affaires depuis des années et qu’ils sont particulièrement frappés par le franc fort et le tourisme d’achat, qui s’en est trouvé accru.
Il faut regarder le verre à moitié plein et trois dimanches par an ainsi que l’ouverture garantie le 31 décembre sont bons à prendre pour nos commerçants. Le contreprojet du Grand Conseil doit être plébiscité sans état d’âme.
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