Menu
Type d'événement

Après avoir failli disparaître, l’entreprise emploie aujourd’hui 600 personnes

Roland Rossier
Posté le 07/03/2017
Nouvelles
Une entreprise de construction romande employant 600 collaborateurs, ce n’est pas banal. Et quand cette société fête cent ans d’existence, c’est plutôt exceptionnel. Hier, les deux propriétaires, Christian Danz et Robert Gallay, ont résumé l’histoire de leur compagnie.  

Basé à Lancy (GE), Induni est aussi présent à Prilly, Nyon et Sion. A Genève, le groupe est notamment investi dans l’extension de l’horloger Patek Philippe et dans les chantiers de l’aéroport. Dans le canton de Vaud, cette société a construit le Safe Host de Gland et réalise actuellement l’Hôpital Riviera-Chablais, à Rennaz, pour un montant d’environ 315 millions de francs.

Le groupe créé en 1917 par Pierre Induni est considéré comme le plus important constructeur romand, selon le classement annuel des 500 plus importantes entreprises helvétiques réalisé par l’hebdomadaire alémanique Handelszeitung. En 2016, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 221 millions de francs. «Cette année, il devrait se situer à 245 millions», estime Patrick Rozier, Niçois de 60 ans nommé directeur général du groupe.

Induni talonne le lucernois Schmid (270 millions de revenus) et l’argovien Erne (363 millions). Mais il se trouve loin derrière le quatuor de tête, composé des deux bernois Frutiger et Marti et des deux zurichois Walo Bertschinger et Implenia, roi suisse de la construction avec un revenu d’environ 3,3 milliards de francs.

Avec ses 850 collaborateurs, le groupe fribourgeois Grisoni-Zaugg pourrait peut-être se faufiler dans le haut du classement mais il ne publie pas son chiffre d’affaires. Mis à part les sociétés cotées en Bourse, les constructeurs rechignent à dévoiler tous leurs chiffres. Induni ne souhaite, par exemple, pas donner son bénéfice. «Nous sommes dans les chiffres noirs depuis 1994. Et nous ne dépendons pas des banques», assure cependant Christian Danz.

Induni est frappée de plein fouet par la crise immobilière des années 90 et ses revenus varient brutalement d’une année à l’autre, comme les dents d’une scie. Son effectif maigrit rapidement, passant de 700 à 400 emplois. La disparition est proche. Comme des corbeaux noirs, des concurrents rôdent autour de la société, rêvant de la dépecer. Le directeur de l’époque, Maurice Dubois, tente de colmater les brèches. En 1997, six cadres de l’entreprise – dont Christian Danz et Robert Gallay – reprennent le contrôle de la société. En 2007, ils injectent encore quelques millions de francs. Aujourd’hui, Induni fête son centenaire, comme si un événement important devait se dérouler tous les dix ans. Ou tous les cinq ans: Patrick Rozier devra assurer, dans les cinq années qui viennent, la transition entre les deux propriétaires et Marco Danz, le fils de Christian, désigné comme dauphin.

0 commentaire


Les commentaires sont modérés avant d'être publiés