Objectif cohérence
Diminuer le prix du billet de 3 francs 50 à 3 francs 20 (et de l’abonnement annuel de 700 à 550 francs), augmenter la subvention étatique aux TPG de 4 millions par an et accroître l’offre de transports publics : nul doute qu’une initiative ainsi libellée aurait séduit les 54% de votants qui ont accepté, il y a trois ans, l’initiative « Stop aux hausses des tarifs des TPG ». Or, c’est exactement ce que propose la loi sur les transports publics qui est contestée par référendum et qui fera l’objet de la votation du 21 mai.
Avoir le beurre et l’argent du beurre n’est pas possible dans la vraie vie. Moins d’argent à disposition correspond à moins de prestations. Le résultat peut être observé depuis trois ans, avec une réduction de la fréquence des bus notamment.
Atténuer l’ampleur de la baisse des tarifs TPG pour recouvrer de meilleures prestations est incontournable, si l’on veut mettre en œuvre la politique de mobilité souhaitée par la population. C’est une question de cohérence.
De cohérence, il en est aussi question pour le second objet de votation sur lequel la CCIG prend position. La stratégie énergétique 2050, qui consacre l’objectif défini au niveau fédéral de se passer, à terme, d’énergie nucléaire en Suisse, doit donner le signal du changement de cap. Les efforts seront dorénavant axés sur la réduction de la consommation et le développement des énergies renouvelables. Il faudra là aussi faire preuve de cohérence, dans les faits.
Ainsi, il n’y aura pas d’économie d’énergie sans actions sur l’isolation des bâtiments. Or, à Genève, on sait que le carcan réglementaire a longtemps pénalisé les initiatives de rénovation. Espérons que les nouvelles mesures, telles que la création d’une hotline, faciliteront la vie des propriétaires à cet égard.
De même, sur le plan des nouvelles sources d’énergie, les associations de défense de l’environnement devront abandonner la schizophrénie consistant à réclamer une production d’énergie renouvelable, tout en s’opposant aux projets éoliens et hydrauliques sous le couvert de la protection de l’environnement.
Partons du principe que cette cohérence sera un objectif atteint le 21 mai. Pour cela, deux OUI seront sortis des urnes.
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