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Prévoyance 2020 : le compromis n’a jamais été aussi nécessaire

Frédérique Reeb-Landry
Posté le 13/09/2017
Opinions

La votation fédérale du 24 septembre sur Prévoyance vieillesse 2020 approche à grands pas. Or, malgré son importance, l’enjeu peine à rassembler. Les opposants, tels le valet de la chanson annonçant à Madame la Marquise que tout va très bien, assurent que l’on peut refuser la réforme et trouver tout le temps nécessaire à en élaborer une qui leur conviendrait mieux. Mais les finances de nos retraites n’attendent pas : dans quelques années, sans correctif, les rentes ne seront tout simplement plus assurées. Tout retard supplémentaire rendrait l’inéluctable future réforme plus coûteuse encore.

Véritable débat de société, l’enjeu des retraites nous affecte par définition tous, la question transcendant les générations et les appartenances politiques. Le projet proposé a le mérite d’exister et fait déjà suite à des années d’âpres négociations sous la coupole fédérale. La solution trouvée est donc nécessairement marquée du sceau du compromis entre visions divergentes, priorités générationnelles et intérêts personnels. C’est un vieux débat, mais en aucune manière confiné aux seuls rentiers…

Alors certes, ce consensus n’est pas parfait en tous points. Un compromis ne l’est d’ailleurs jamais, c’est là son essence-même. Mais le refuser car il ne serait pas idéal revient à laisser l’incendie consumer l’édifice de nos retraites sous prétexte que la couleur de l’extincteur ne nous plairait pas… Le 24 septembre, soutenons donc résolument le compromis élaboré par le Parlement. Il en va de l’avenir de notre système de prévoyance.

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