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15e Evénement économique : La Genève économique récompense la tradition et l’audace

CCIG
Posté le 18/12/2017
Articles de fond

Lors du 15e Evénement économique, deux Prix appréciés ont été remis à la Banque Cantonale de Genève et à l’ONG DNDi, spécialisée dans la recherche médicale. La cérémonie avait pour cadre l’Arena Cinémas La Praille et faisait suite au Séminaire économique (voir ci-dessous).

Le Prix 2017 de l’Economie genevoise est revenu à la Banque Cantonale de Genève (BCGE), une institution bicentenaire. Cette récompense a été attribuée conjointement par la CCIG, le Département de la sécurité et de l’économie (DSE) et l’Office de Promotion des Industries et des Technologies (OPI).

Banquier universel depuis 1816, le groupe BCGE emploie 800 collaborateurs. La banque reste le partenaire central des entreprises et des particuliers à Genève, comptant dans sa clientèle près d’une entreprise du canton sur deux. Elle a accordé près de 15 milliards de francs de crédits en trois ans. Ce sont Blaise Goetschin et Claude Bagnoud, respectivement directeur général et membre de direction, qui sont venus chercher le trophée sur scène. Ils l’ont reçu des mains du président du jury, Michel Balestra, dont l’enthousiasme a marqué les esprits.

La seconde récompense, le Prix de l’innovation, a été remise par les mêmes partenaires à l’initiative Médicaments contre les Maladies Négligées (ou Drugs for Neglected Diseases initiative – DNDi), représentée par Bernard Pécoul, son directeur et co-fondateur. Comme ce dernier l’a expliqué devant l’auditoire, cet organisme de recherche et de développement est sans but lucratif. Son objectif est de livrer de nouveaux traitements pour les maladies les plus négligées, en particulier celle du sommeil, le mycétome et l’hépatite C. DNDi collabore avec de nombreux partenaires publics et privés dans plus de 40 pays afin de développer des traitements non brevetés, accessibles à un prix abordable. Elle amène les molécules du stade de la découverte à celui du médicament, en s’assurant que ce dernier soit adapté au terrain et administré dans des dispensaires locaux. Depuis sa création à Genève en 2003, DNDi et ses partenaires ont déjà mis à disposition sept traitements innovants. Financée à part égale par des subventions publiques et des dons privés, l’organisation non gouvernementale s’est assuré 560 millions de francs, sur un budget fixé à 743 millions d’ici à 2023.

Dans son discours final, le conseiller d’Etat Pierre Maudet a souligné que c’est la première fois que le Prix de l’Innovation a été attribué à une ONG. Mais aussi que la remise du Prix de l’Economie à la BCGE était légitime après la « reconstruction » de l’établissement. Plus généralement, le magistrat espère que les entreprises genevoises sauront tirer parti des fintech et de la finance durable, quitte à sortir de leur zone confort. A ses yeux, la formation continue et le partenariat social sont deux clés de réussite. « Nous avons tout pour bien faire, encore faut-il le faire », a conclu le chef de l’économie cantonale.

Une cérémonie entrecoupée de deux magnifiques animations : des brefs films de faune sous-marine proposés par la société Subimageryprod, du réalisateur Didier Noirot, et accompagnés en live par un quatuor de musiciens. Un moment de quiétude que l’on souhaite d’ores et déjà à l’économie genevoise pour 2018.


Séminaire économique


Les entreprises familiales : sans doute un modèle d’avenir

La 10e Etude économique, publiée par la CCIG et la BCGE en collaboration avec l’Office cantonal de la statistique, s’est intéressée à l’apport des entreprises familiales au tissu économique. Elle a présentée lors du Séminaire économique et fait l’objet d’une table ronde.

Souvent discrètes, les entreprises familiales jouent un rôle très important dans l’économie locale, en raison notamment de leur fort ancrage régional et de leur nombre. Mais leur gouvernance demande beaucoup de doigté. C’est à un tour d’horizon approfondi que se livre cette étude, rédigée par Aline Yazgi. L’entreprise familiale prend de nombreuses formes, en fonction de la détention du capital et des droits de vote, de la structure de gouvernance et de celle de la propriété. On estime que trois sociétés suisses sur quatre sont en mains familiales, soit 375 000 PME, totalisant 1,6 million d’employés et générant 60% du PIB. Des études l’ont démontré : les sociétés familiales sont certes parfois moins performantes que les autres quand la conjoncture est bonne, mais elles résistent beaucoup mieux lorsque la situation est mauvaise.

L’incarnation des valeurs suisses
Consensus, volonté d’indépendance et importance donnée au travail sont quelques-unes des caractéristiques qui reviennent souvent à propos des entreprises familiales. Parmi leurs autres atouts, on relèvera la confiance suscitée par le fait que l’horizon temps se calcule en décennies plutôt qu’en trimestres. Avec pas ou peu d’actionnaires externes et peu d’endettement, les sociétés familiales sont financièrement indépendantes. Elles ne subissent pas non plus de pression pour verser des dividendes à des actionnaires externes.  Mais la médaille a aussi son revers : les entreprises familiales peuvent souffrir de faiblesses structurelles, d’un cumul excessif de fonctions et d’un manque de regard extérieur ou d’outils de gouvernance. En outre, la question de la succession représente une étape délicate.

Le chapitre humain est un élément fondamental, qui imprègne particulièrement de l’entreprise familiale. La famille est à la fois la principale force et le principal risque de l’affaire. Aussi faut-il se doter d’une gouvernance structurée qui clarifie les rapports entre ses membres et aide à prévenir les désaccords et à résoudre les conflits. Pour garantir la transparence et l’équité de traitement, il existe des outils tels que la convention d’actionnaires ou la charte familiale. Dans ce dernier cas, seules 15% des entreprises suisses en seraient dotées.

Une transmission délicate
La transmission d’une entreprise familiale est donc particulièrement délicate. Près de 75 000 PME suisses devraient changer de mains ces cinq prochaines années, affectant plus de 400 000 emplois. Sur le plan mondial, seuls 12% des entreprises transmises dépasseraient le seuil de vie de trois générations.

L’avènement de l’industrie 4.0 se traduit plutôt par des petits pas réguliers que par un grand saut. L’âge souvent élevé du dirigeant d’entreprise familiale risque d’être pénalisant face à l’urgence de la digitalisation. En revanche, ce type de société pourra compter sur des circuits de décision beaucoup plus courts que dans les autres structures.

En conclusion, l’étude (pro)pose 80 questions qui peuvent être utilisées pour aiguiller la réflexion de l’entrepreneur familial. Elles aident à mettre en lumière quelques problématiques auxquelles il ne pense pas forcément.


L’étude « Entreprises familiales : une vision à long terme dans un monde pressé » est téléchargeable à l’adresse www.ccig.ch/publication/autre.
Pour en obtenir une version imprimée, contacter le Service communication de la CCIG (comm@ccig.ch ou tél. 022 819 91 11).

 

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