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Type d'événement

Traversée du lac : Fluctuat nec mergitur

Nathalie Hardyn
Posté le 28/08/2019
Opinions

D’aucuns se sont étonnés, à la faveur du discours prononcé hier soir par Serge Dal Busco lors de la Rentrée des entreprises, de l’horizon lointain, 2040, qu’il a évoqué pour la Traversée du lac. En réalité, cet horizon est aujourd’hui parfaitement réaliste. Vu le temps perdu ces dix dernières années par le canton de Genève pour faire avancer ce dossier, c’est l’horizon 2030 qui n’est plus réaliste. Les grands projets d’infrastructure sont complexes, voire lourds, à mettre en œuvre et, donc, longs. La CCIG est confiante que le plan de travail élaboré par l’administration – avec le concours du Comité consultatif de la Traversée du Lac dans lequel elle siège – suite au vote par le Grand Conseil du crédit d’étude de 6.3 millions, est sérieux et approfondi.

L’objectif, clairement, est de faire en sorte que la Confédération soit maître d’ouvrage et en assure le financement, comme c’est le cas pour le contournement autoroutier de Morges. Celui-ci, d’ailleurs, a également vu ses délais de réalisation repoussés de 2020-2035 à 2040. Il n’y a rien d’étonnant à cela. Les programmes des routes nationales sont décidés tous les quatre ans et il est évident que, s’agissant de la Traversée du lac, celle-ci ne pourra être inscrite dans le programme qui sera bouclé en 2019. En revanche, il est impératif qu’elle figure dans celui de 2023.

La planification pour la Traversée du Lac doit notamment être attentive à inscrire le projet dans un contexte régional avec, en particulier, une liaison directe avec le carrefour des Chasseurs. Seule cette dernière donnera à l’ouvrage sa dimension régionale et d’agglomération.

Pour la CCIG, Genève doit s’imposer sur la scène fédérale, tant dans le domaine des transports publics que dans celui de la route et elle attend du Conseil d’Etat genevois qu’il prenne toutes les mesures utiles afin que le projet de Traversée du Lac soit inscrit dans l’arrêté fédéral sur le réseau des routes nationales. Après le succès populaire de l’initiative « Oui à la grande Traversée du lac », le vote du Grand Conseil a donné à Berne un signal positif; il s’agit maintenant de capitaliser sur cela.

Sans doute la mobilité évoluera-t-elle d’ici 2040 mais le besoin en déplacements, tant professionnels que privés, ne va pas s’évaporer : de cela on peut être sûr.

3 commentaires

Raymond Loretan
Posté le 28/08/2019
La CCIG devrait demander à tous les candidats aux élections fédérales de se positionner clairement sur la TLac, qu'en pensez-vous ? Raymond Loretan
André Schneider
Posté le 30/08/2019
La traversée du Lac. Quel beau projet. Depuis 120 ans on parle de cette "Genferei" qui amuse la galerie. Depuis un demi-siècle c'est urgent. Les seuls projets ont déjà coûté des dizaines de millions, sinon plus. C'est pour "soulager le trafic en ville". Le trafic engendré par les Genevois? Si oui, dans ce cas ne nous demandez pas de conduire 10km avant d'atteindre cette traversée pour avoir le privilège d'un péage. Par les frontaliers ? A quel utilisateur vous adressez-vous ? Pourquoi pas prévoir un simple ferry (2 navires devraient suffire) qui partent à intervalle régulier et coûtent bien moins cher, demande moins d'infrastructures, moins de kilomètres. Une simple navette.alternant qui évite les bouchons absurdes sur les quais et que les cyclistes et piétons seraient soulagés de prendre également. S'il s'agit d'uniquement soulager le trafic de l'autoroute de contournement avec ses tunnels, trajet jamais achevé malgré des coûts pharaoniques, ne serait-il pas plus urgent d'améliorer et terminer d'abord cette pseudo autoroute de contournement qui est saturée depuis belle lurette ? Cela dit,une traversée du Lac s'impose, mais pas n'importe laquelle. Il faut qu'au minimum qu'elle embellisse la Rade de Genève, qu'elle devient un atout dont nous pourrons être fiers. Les ingénieurs et architectes suisses ont construites de nombreux points dans le monde dont la plupart sont devenus emblématiques : qu'attendons-nous ? Ou voulons-nous un tunnel par fausse honte ou pire, une "solution à la Suisse" moité-ceci, moitié-cela ? Un peu d'imagination et un peu courage seraient les bienvenus avant de se lancer dans une N'ième étude pour satisfaire l'incompétence d'une classe politique qui ne sait pas ce qu'elle veut, ni où elle va. Le temps d'inaugurer cette traverser, bon nombre des utilisateurs potentiels d'aujourd'hui auront déjà quitté cette vie ou se seront déjà vu retirer leur permis de conduire. Que voulons-nous exactement ? La crème, le lait, la vache ou la fermière ou tout ensemble ?
poncet
Posté le 02/09/2019
Cela ne va pas leurs apporter bcp de voix ! :))

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