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Type d'événement

«Ne nous coupons pas les ailes »

Nicolas Grangier
Posté le 31/10/2019
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Le slogan choisi par le comité de campagne, qui a lancé ce jour sa campagne pour le contre-projet à l'initiative 163 sur l’aéroport de Genève, indique bien sa détermination. Selon les milieux économiques, l’enjeu de cet objet de vote du 24 novembre est de taille.

« L’IN 163 n’apporte aucune solution, y compris pour l’urgence climatique, a martelé Vincent Subilia, directeur général de la CCIG. Ce serait aussi une mise sous tutelle insupportable de l’aéroport ». Ivan Pictet, lui, s’est réjoui du fait que le débat public sur l’empreinte environnementale du site soit lancé, « mais seul le contreprojet peut y répondre correctement ». Le président de la Fondation pour Genève a énuméré les innombrables impacts de l’aéroport sur la Genève internationale.

« L’aéroport ne concerne pas que Genève, mais toute sa région et l’économie lémanique », a relevé Thierry Moreno, président de Spedlogswiss Romandie. Le fret aérien et les taxes-passagers génèrent des millions de recettes. Par ailleurs, le fait d’utiliser la voie aérienne dégage de multiples camions sur les routes. « Le premier critère demandé par une entreprise pour venir à Genève est de bénéficier d’une desserte aérienne internationale » : l’argument d’Olivier Emch, directeur général d’Executive Travel SA, montre l’intérêt pour la Cité de disposer d’un tel outil. Et il est vrai que la technologie permet d’améliorer sensiblement les niveaux de bruit et le nombre de passagers par vols.

« Demander à des députés de se prononcer sur la gouvernance de l’aéroport, alors que la plupart sont souvent peu concernés au quotidien est contraire au bon sens », a indiqué Matthieu Steiner. Selon ce conseiller municipal du Grand-Saconnex, le contre-projet ne fait que d’œuvrer de façon raisonnée vers les objectifs écologiques voulus par les initiants. D’ailleurs, l’aéroport n’a pas attendu pour initier des démarches favorables au développement durable.

 « Au vu des taxes supplémentaires qu’elles devraient payer, les entreprises n’auraient aucun intérêt à voler davantage de nuit », a conclu Vincent Subilia pour répondre aux détracteurs, preuve qu’économie et écologie peuvent convoler !

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