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Genève a une carte durable à jouer

Vincent Subilia
Posté le 09/10/2019
Opinions

Genève fait se rencontrer cette semaine deux domaines dans lesquels elle excelle, à savoir la finance et les organisations internationales. Un écosystème unique en la matière, mais deux « mondes » qui ont longtemps eu du mal à conjuguer leurs vues. Désormais, la finance durable, ou d’impact, donne l’opportunité à la Cité de Calvin d’en devenir un emblème mondial. La Building Bridges Week réunit des acteurs tant privés que publics pour avancer dans la réalisation des 17 objectifs du développement durable (ODD) pour 2030. Parmi les rendez-vous au programme, citons le 4e sommet SDG Finance Geneva Summit, organisé ce jour par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), avec la contribution de la CCIG.

Tout l’enjeu de cette semaine consiste à développer des projets sociaux ou environnementaux, tout en garantissant la rentabilité des investissements. Mais il s’agit encore de fixer des standards internationaux afin que la transparence des portefeuilles dans l’investissement responsable devienne la norme, avec une traçabilité des opérations sans faille. L’idée d’une bourse des entreprises sociales est même envisagée. Il faut surtout faire comprendre aux financiers leur intérêt à accepter une rentabilité sur le long, et non plus le court terme.

La CCIG, actrice de la durabilité

La CCIG ne peut que souscrire à de telles perspectives, elle qui œuvre d’ailleurs depuis des années en faveur du développement durable. Elle a encore accueilli hier en ses murs la manifestation sur la Blended Finance, orchestrée par AlphaMundi, société genevoise pionnière en matière de finance d’impact, dans le cadre, précisément, de cette semaine spéciale.

A l’échelon suisse, les choses bougent aussi. Le Parlement est actuellement saisi de trois postulats ayant trait à l’investissement durable. Le premier concerne l’encouragement de la durabilité par des prescriptions de placement adaptées à la réalité. Le second encourage l’allègement fiscal sur les produits durables, allant jusqu’à l’exonération du droit de timbre pour ceux-ci. Le troisième demande une compatibilité et une transparence des flux financiers avec les accords sur le climat, notion qui devra encore être travaillée selon les milieux économiques. Il faut dire que l’investissement durable a augmenté de 83% l’an dernier en Suisse, à 716 milliards de francs, mais ne représente encore que 9% du marché suisse des fonds de placement.

Renforcement de la place financière genevoise

Mais n’y a-t-il pas contradiction à ce que Genève se positionne à la fois en tant que capitale des matières premières et de la finance durable ? « Pas du tout, bien au contraire, a plaidé ce mardi en conférence annuelle Edouard Cuendet, secrétaire général de la Fondation Genève Place Financière. C’est justement si elle peut œuvrer transversalement que Genève aura un fort impact, qui la distinguera d’autres pôles mondiaux ».

C’est un développement dont on ne peut que se réjouir pour un secteur d’activité qui, avec 35’600 emplois à haute valeur ajoutée, pèse pour 12% du PIB cantonal.

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