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Aéroport de Genève : soutenons le contreprojet

Nathalie Hardyn
Posté le 05/11/2019
Opinions

Né il y a cent ans, l’aéroport international de Genève a accompagné le développement de notre canton à bien des égards. Sans l’esprit visionnaire de Louis Casaï et du Grand Conseil de l’époque, notre canton n’aurait jamais accueilli les nombreuses organisations internationales qui ont fait de Genève une ville connue dans le monde entier. Sans une desserte aérienne de la qualité de celle que nous connaissons, Palexpo n’accueillerait pas autant de salons et de congrès internationaux, notre économie d’exportation ne serait pas aussi prospère et nos échanges sociaux et culturels ne seraient pas aussi riches.

Revers de la médaille, la plateforme aéroportuaire autrefois à l’écart des zones habitées s’est en quelque sorte « rapprochée » de la zone urbaine. Du coup, pour une partie de la population riveraine, les nuisances générées par l’aviation en termes de bruit et de pollution atmosphérique sont devenues insupportables. Aiguillonnés par un mouvement écologiste prompt à voir dans la croissance davantage de méfaits que de bienfaits, des associations de riverains ont lancé l’initiative 163 dite « Pour un pilotage démocratique de l’aéroport de Genève – Reprenons en mains notre aéroport », qui sera soumise au vote le 24 novembre prochain, assortie du contreprojet que le Grand Conseil lui oppose, avec le soutien du Conseil d’Etat.

L’initiative 163 n’apporte aucune solution aux préoccupations des riverains. Par contre, elle entend soumettre l’aéroport à la tutelle du Grand Conseil et lui retirer son autonomie. Or cette autonomie est indispensable pour qu’il puisse faire face aux obligations fixées dans sa concession fédérale et consentir aux investissements nécessaires, investissements au demeurant entièrement auto-financés. L’initiative vise aussi à rendre les questions environnementales prioritaires par rapport aux besoins globaux de la population, des entreprises et de la Genève internationale. Cela n’est pas acceptable. Le contreprojet, lui, demande à l’Etat de prendre les mesures adéquates pour limiter les nuisances dues au trafic aérien, tout en visant l’équilibre entre les enjeux économiques, sociaux et environnementaux liés aux exigences d’un développement durable. La CCIG, les associations économiques ainsi que le PLR, l’UDC et le MCG, recommandent de soutenir le contreprojet et de rejeter l’initiative.

A voir aussi la vidéo à propos de la conférence de presse du 31 octobre 2019 ici

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