Ouvrons nos commerces le dimanche pour soutenir les commerçants
Alors que les commerces ont dû faire face à une fermeture forcée durant près de deux mois, ils sont désormais contraints de devoir limiter l’accès de leurs arcades à un nombre déterminé de clients. Désireuse de se positionner comme une destination touristique privilégiée, la Ville de Saint-Gall répond à la problématique en étendant les horaires d’ouverture des magasins. Objectif : attirer les visiteurs dans le canton.
« Jusqu’à 20h en semaine et de 10h à 17h le dimanche », dorénavant, c’est ce que pourront afficher les magasins du centre-ville de Saint-Gall sur leurs vitrines. En effet, la Ville de Saint-Gall a décidé d’étendre les horaires d’ouverture des magasins pour renforcer son image de ville touristique et attire ainsi les visiteurs dans le canton. En cette période de crise du coronavirus, les commerçants saluent cette mesure avec enthousiasme, car les horaires étendus leur permettront de compenser les restrictions d’accès à leurs établissements, dues aux mesures sanitaires.
A Genève, le peuple s’est prononcé en faveur de l’ouverture des commerces trois dimanches par année. Mise en œuvre pour la première fois en 2019, cette extension des horaires va dans le bon sens. En revanche, elle ne constitue pas une mesure suffisante pour lutter contre la menace de faillite, cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de nombreux commerçants.
Malheureusement, la législation genevoise en matière d’horaire d’ouverture des magasins n’autorise pas les exceptions telle que celle que vient d’introduire la Ville de Saint-Gall. C’est pourtant une mesure qui serait accueillie comme un bol d’air frais par les commerçants. Elle permettrait d’éviter des faillites, préservant ainsi de nombreux emplois. Par ailleurs, dans un canton frontalier comme Genève, ce serait une mesure de lutte efficace contre le tourisme d’achat.
La loi genevoise doit changer et des exceptions permettant une flexibilisation des horaires d’ouverture des magasins doivent pouvoir être introduites en temps de crise.
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