Votations du 27 septembre: un résultat contrasté pour l’économie genevoise
(Genève, le 27 septembre 2020) Ce dimanche, les Genevois se sont rendus aux urnes pour se prononcer sur un grand nombre de sujets, parmi lesquels des sujets qui touchent de près l’économie genevoise et suisse. La CCIG salue l’adhésion de la population à la voie bilatérale. Elle regrette, en revanche, le résultat serré sur l'initiative « zéro pertes » qui augmente la fiscalité - déjà élevée - en cette période de crise. Elle regrette par ailleurs, l'affaiblissement du partenariat social provoqué par l'introduction d'un salaire minimum à Genève.
L’importance de nos relations avec l’UE reconnue
Les citoyens suisses confirment leur soutien aux accords bilatéraux par leur refus de l’initiative de résiliation. La Suisse et plus spécifiquement Genève ont pu profiter d’une grande prospérité grâce à notre capacité d’ouverture sur l’Europe. L’initiative de résiliation aurait mis fin à cette prospérité en remettant en cause la libre-circulation des personnes. Son acceptation aurait entrainé la dénonciation de l’entier du paquet des bilatérales I. La CCIG se réjouit de ce soutien qui permettra à l’économie genevoise de combler le déficit de main d’œuvre indigène dans certains domaines. En effet, la population active genevoise est moins élevée que le nombre de places de travail.
Imposition des entreprises : un résultat serré qui augmente la fiscalité
Le peuple genevois a accepté l’initiative dite « zéro pertes » à une très courte majorité. Par ce vote, il consent à une augmentation de la fiscalité à Genève, canton de Suisse qui est, pourtant, le plus gourmand en impôts. Cette initiative, qui demande de renforcer la progressivité de l’impôt pour les personnes physiques et morales, aura pour conséquence d’alourdir la charge fiscale sur les ménages et les entreprises en cette période de crise. Ce faisant, elle menace le maintien de certaines entreprises et des emplois qui leur sont liés sur le territoire genevois. La CCIG regrette ce résultat qui amène une grande instabilité fiscale alors que le peuple genevois avait adopté le compromis sur réforme de l’imposition des entreprises (RFFA), en mai 2019 par 58%. Avec 70 voix d'écart, la question du recomptage se pose.
Un affaiblissement du partenariat social
La CCIG prend acte de la volonté des Genevois de lutter contre une certaine précarité mise en exergue par la crise que nous traversons. La CCIG a conscience qu’il est nécessaire de répondre à cette problématique. L’introduction d’un salaire minimum étatique unique n’apporte pas, selon la CCIG, la solution. En effet, bon nombre d’entreprises appliquent déjà les référentiels minimaux prévus dans des conventions collectives de travail qui prennent en compte une réalité propre à chaque branche grâce à des négociations entre les partenaires sociaux. L’instauration d’un salaire minimum unique vient remettre en cause un système qui a fait ses preuves.
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