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Soutien à l’économie : l’Etat de Genève annonce des mesures fortes

CCIG
Posté le 11/11/2020
Nouvelles

De nombreuses entreprises, dont notamment les commerçants et les restaurateurs, ont vu leur activité drastiquement ralentir jusqu’à même arriver à un arrêt complet. Lors de sa traditionnelle conférence de presse du jour, le Conseil d’Etat genevois a annoncé un train de mesures fortes en soutien à l’économie. La CCIG, qui les a appelées de ses vœux, les salue.

Le canton va y consacrer des sommes importantes mais, pour Vincent Subilia, directeur général de la CCIG, «devant l’ampleur de la crise, il est important que la main publique puisse soutenir les entreprises, pourvoyeuses d’emplois et de recettes fiscales, et ce, même dans une économie libérale. Tout l’enjeu est à présent que ces aides puissent être remises concrètement et rapidement aux entreprises concernées ». La CCIG s’étonne toutefois que le Conseil d’Etat n’ait pas abordé la question des commerces fermés. Comme on l’a abondamment vu ces derniers jours, cette décision a créé un déséquilibre concurrentiel par rapport aux commerces vaudois qui sont, eux, restés ouverts.

Résumé des mesures annoncées ce jour

Les entreprises de la zone aéroportuaire intègrent les secteurs au bénéfice des aides pour les « cas de rigueur »

Les entreprises de la zone aéroportuaire sont particulièrement touchées par la crise. La perspective d’une reprise économique de l’aéroport et des entreprises qui y sont liées semble pour le moment mauvaise. La CCIG avait plaidé auprès de l’Etat de Genève pour que les entreprises de la zone soient identifiées comme étant un secteur au bénéfice des aides pour les « cas de rigueur ». Aujourd’hui, l’Etat entend cet appel et y répond par le dépôt d’un projet de loi en faveur de ce secteur sinistré. Ce secteur rejoint les 5 autres secteurs également identifiés,soit ceux de l’hôtellerie, de l’événementiel et du transport,ainsi que les voyagistes et les forains.

Accord pour soulager les locataires de locaux commerciaux

Les milieux de l’immobilier (CGI et USPI) ont reconduit l’accord, appliqué durant la première vague, avec l’Etat de Genève et l’Asloca pour venir en aide aux locataires de locaux commerciaux touchés par la crise. Cet accord, valable pour les mois de novembre et décembre, prévoit la possibilité d'effectuer auprès du bailleur une demande d'exonération de loyer, pour les baux commerciaux ne dépassant pas les 7000 francs. Si le bailleur accepte la demande, l'Etat lui verse alors une indemnité équivalente à la moitié du montant exonéré, le bailleur prenant à sa charge l’autre moitié. Des dispositions légèrement différentes s’appliquent également aux loyers allant de 7001 à 15'000 francs pour les locaux ayant eu l’obligation de fermer.

Soutien au commerce local grâce à la collaboration de la CCIG

Un financement public de l'ordre de 100'000 francs permettant d'accéder gratuitement à la plateforme de vente en ligne genevoise « GenèveAvenue » a été décidé par le Conseil d’Etat en collaboration avec la CCIG. Malgré le refus du Conseil d’Etat de rouvrir les commerces comme le suggérait la CCIG, cette mesure favorisera l'intégration du numérique dans le modèle d'affaire des commerces genevois. Le "click & collect" étant la seule marge de manœuvre laissée aux commerçants par rapport aux fermetures du printemps, la CCIG encourage vivement son adoption (voir ici marche à suivre).

Prise en charge des charges patronales non couvertes par les RHT

Afin d'alléger la charge des entreprises ayant fait appel aux réductions de l'horaire de travail (RHT) pour leurs employés, suite à l'arrêté du Conseil d'Etat du 1er novembre, le Conseil d'Etat a décidé de payer l'intégralité des charges sociales patronales n'étant pas couvertes par les RHT. Il prendra également à sa charge le jour d'indemnité que l'employeur doit légalement assumer chaque mois, lorsqu'il fait appel aux RHT pour ses collaborateurs.

3 commentaires

Raphael H Cohen
Posté le 11/11/2020
Le titre "mesures fortes" me parait très largement exagéré et même trompeur : à part l'aide aux locataires, les mesures qui figurent sur cette page sont marginales et certainement pas de nature à empêcher la débacle des entreprises qui sont empêchées de fonctionner. Ces mesures ignorent largement les indépendants et les dirigeants qui n'ont pas droit aux RHT. Il n'y a pas que les charges qui pèsent sur les entreprises, : il y a aussi et surtout l'impossibilité de dégager des revenus, notamment pour les prestataires de services qui ne peuvent plus exercer leur métier. Comme un seau ne suffit pas à empêcher un bateau qui prend l'eau de sombrer, ce n'est pas avec des micro-mesures de ce type qu'on va éviter les dégâts sociaux (et accessoirement économiques) résultant de l'étranglement de l'économie.
Joël Chiodoni
Posté le 12/11/2020
Il me semble qu'il serait totalement cohérent que les interdictions de travailler promulguées par le Conseil Fédéral à l'endroit de certaines activités devraient être de facto accompagnées par l'interdiction prononcée à l'encontre des bailleurs de facturer les loyers tant que le locataire n'aura pas recouvré son droit de reprendre ses activités. Tout le monde doit être solidaire, pas seulement les commerçants, restaurateurs, autres entrepreneurs et le corps médical qui sont en première ligne ! Les conséquences financières pour ces acteurs sont catastrophiques et désastreuses parce que leurs marges de manoeuvres sont faibles, et que le produit de leur travail constitue leur gain direct. C'est une toute autre histoire pour les bailleurs qui, pour la plus grande majorité, ont réserves, fonds de rénovation et autres multiples lignes de produits dans leurs états financiers. En ces temps de crise, la solidarité prime et tout le monde DOIT (et non pas à son bon vouloir) tirer à la même corde !
CCIG
Posté le 12/11/2020
@Raphael H Cohen Depuis le mois de mars, le canton a octroyé plus de 490 millions de francs à fonds perdus et 120 millions de crédits à taux zéro (sans compter la RHT et les APG prises en charges par la Confédération). Si la CCIG demande la réouverture des commerces, c’est parce que nous comprenons que les commerçants souhaitent avant tout travailler plutôt que de demander des aides. @Joël Chiodoni Il faut aussi voir que les bailleurs ont eux-mêmes des charges à couvrir. Les bailleurs qui sont des investisseurs institutionnels (caisses de pension) ont des rentes à servir. Enfin, tous les bailleurs ne sont pas de grosses entreprises; il y a des propriétaires qui vivent des loyers encaissés. C'est pour cela qu'une mesure drastique comme celle que vous proposez ne peut pas être prise.

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