Soutien à l’économie : l’Etat de Genève annonce des mesures fortes
De nombreuses entreprises, dont notamment les commerçants et les restaurateurs, ont vu leur activité drastiquement ralentir jusqu’à même arriver à un arrêt complet. Lors de sa traditionnelle conférence de presse du jour, le Conseil d’Etat genevois a annoncé un train de mesures fortes en soutien à l’économie. La CCIG, qui les a appelées de ses vœux, les salue.
Le canton va y consacrer des sommes importantes mais, pour Vincent Subilia, directeur général de la CCIG, «devant l’ampleur de la crise, il est important que la main publique puisse soutenir les entreprises, pourvoyeuses d’emplois et de recettes fiscales, et ce, même dans une économie libérale. Tout l’enjeu est à présent que ces aides puissent être remises concrètement et rapidement aux entreprises concernées ». La CCIG s’étonne toutefois que le Conseil d’Etat n’ait pas abordé la question des commerces fermés. Comme on l’a abondamment vu ces derniers jours, cette décision a créé un déséquilibre concurrentiel par rapport aux commerces vaudois qui sont, eux, restés ouverts.
Résumé des mesures annoncées ce jour
Les entreprises de la zone aéroportuaire intègrent les secteurs au bénéfice des aides pour les « cas de rigueur »
Les entreprises de la zone aéroportuaire sont particulièrement touchées par la crise. La perspective d’une reprise économique de l’aéroport et des entreprises qui y sont liées semble pour le moment mauvaise. La CCIG avait plaidé auprès de l’Etat de Genève pour que les entreprises de la zone soient identifiées comme étant un secteur au bénéfice des aides pour les « cas de rigueur ». Aujourd’hui, l’Etat entend cet appel et y répond par le dépôt d’un projet de loi en faveur de ce secteur sinistré. Ce secteur rejoint les 5 autres secteurs également identifiés,soit ceux de l’hôtellerie, de l’événementiel et du transport,ainsi que les voyagistes et les forains.
Accord pour soulager les locataires de locaux commerciaux
Les milieux de l’immobilier (CGI et USPI) ont reconduit l’accord, appliqué durant la première vague, avec l’Etat de Genève et l’Asloca pour venir en aide aux locataires de locaux commerciaux touchés par la crise. Cet accord, valable pour les mois de novembre et décembre, prévoit la possibilité d'effectuer auprès du bailleur une demande d'exonération de loyer, pour les baux commerciaux ne dépassant pas les 7000 francs. Si le bailleur accepte la demande, l'Etat lui verse alors une indemnité équivalente à la moitié du montant exonéré, le bailleur prenant à sa charge l’autre moitié. Des dispositions légèrement différentes s’appliquent également aux loyers allant de 7001 à 15'000 francs pour les locaux ayant eu l’obligation de fermer.
Soutien au commerce local grâce à la collaboration de la CCIG
Un financement public de l'ordre de 100'000 francs permettant d'accéder gratuitement à la plateforme de vente en ligne genevoise « GenèveAvenue » a été décidé par le Conseil d’Etat en collaboration avec la CCIG. Malgré le refus du Conseil d’Etat de rouvrir les commerces comme le suggérait la CCIG, cette mesure favorisera l'intégration du numérique dans le modèle d'affaire des commerces genevois. Le "click & collect" étant la seule marge de manœuvre laissée aux commerçants par rapport aux fermetures du printemps, la CCIG encourage vivement son adoption (voir ici marche à suivre).
Prise en charge des charges patronales non couvertes par les RHT
Afin d'alléger la charge des entreprises ayant fait appel aux réductions de l'horaire de travail (RHT) pour leurs employés, suite à l'arrêté du Conseil d'Etat du 1er novembre, le Conseil d'Etat a décidé de payer l'intégralité des charges sociales patronales n'étant pas couvertes par les RHT. Il prendra également à sa charge le jour d'indemnité que l'employeur doit légalement assumer chaque mois, lorsqu'il fait appel aux RHT pour ses collaborateurs.
3 commentaires