Le travail, c'est aussi la santé!
Le travail c’est aussi la santé !
(Genève, le 3 février 2021) Pour la CCIG, la déclaration du Conseil fédéral de ce jour, selon laquelle une réouverture des commerces à fin février est peu réaliste, revient à jouer avec le moral des entreprises et fait le lit d’une crise tant sociale qu’économique dont les conséquences seront bientôt pires que celles de la pandémie.
Certes, depuis le début de la crise sanitaire, les autorités ont eu à cheminer sur une difficile ligne de crête entre préoccupations sanitaires et économiques. « La pesée des intérêt est évidemment délicate, mais aujourd’hui, la coupe est pleine ! Le curseur ne peut être placé exclusivement sur les exigences sanitaires, déclare Vincent Subilia, directeur général de la CCIG. La fermeture ordonnée jusqu’à fin février s’avère déjà très pénalisante ; prolonger potentiellement celle-ci est excessif. Il n’est pas admissible de jouer ainsi avec le moral des entrepreneurs, qui aspirent à une indispensable prévisibilité ».
Car si une majorité d’entreprises a survécu au premier semi-confinement grâce aux économies des patrons et aux aides publiques, le système ne sera bientôt plus en capacité de répondre à toutes les situations qui se font actuellement jour.
Pour la CCIG, la déclaration de ce jour est d’autant moins compréhensible que les indicateurs sanitaires vont en s’améliorant, en particulier le nombre des hospitalisations en soins intensifs. De même, la vaccination a bel et bien été amorcée auprès des plus fragiles même si des retards de livraison ont été enregistrés.
En outre, la situation de crise que nous vivons maintenant depuis un an se manifeste aussi dans la détérioration de la santé générale de la population. Il ne se passe pas un jour sans qu’un media ne rappelle que les consultations des psychologues sont saturées ou qu’un nombre croissant d’étudiants sont en détresse, tant morale que financière : ce sont aussi des dégâts sanitaires.
Pour mémoire, Genève est le seul canton à avoir connu trois fermetures des commerces, dont il a, au demeurant, été démontré que ce ne sont pas des foyers de contamination et dont les patrons ont massivement investi dans des plans de protection. Pendant ce temps, les commerces restent ouverts en France, renforçant le tourisme d’achat, tandis que les restrictions ont été allégées chez nos voisins italiens et, bientôt, autrichiens.
La CCIG appelle le Conseil fédéral à revenir à une appréciation plus mesurée de la situation.
0 commentaire