Des défis qui nous ramènent aux fondamentaux
C’est avec motivation et détermination que j’entame mon second mandat de présidente de la CCIG, tant il est vrai que c’est un plaisir de travailler au service des compétences des différents secteurs économiques de notre canton. Et cela, même si les temps sont difficiles, ainsi que tous l’ont relevé. Pandémie et guerre ont confronté la société, et les entreprises, à des défis insoupçonnés. On voit que ces situations, qu’on ne croyait pas probables, se sont produites. Elles nous obligent à un retour aux fondamentaux : assurer l’approvisionnement énergétique et alimentaire, garantir l’accès à la main d’œuvre et aux matières premières.
La guerre en Ukraine a remis sur la table la question de l’approvisionnement en énergie, un sujet qui préoccupe la CCIG et les entreprises depuis très longtemps déjà. Pour assurer son approvisionnement énergétique, la Suisse doit diversifier ses sources et éliminer les obstacles réglementaires afin d’exploiter pleinement le potentiel des nouvelles technologies ainsi que de sécuriser celles existantes sans impact CO2, toutes destinées à un approvisionnement stable et autonome, économique et respectueux du climat.
L’une des leçons de la pandémie est que les sociétés occidentales n’avaient peut-être pas bien mesuré les conséquences de la désindustrialisation et de la perte de leurs capacités productives. La course à la production la moins chère se révèle parfois coûteuse au final, notamment pour les emplois et l’environnement. Genève a néanmoins de nombreux atouts pour maintenir et développer ses capacités industrielles et favoriser des circuits courts de qualité, comme le montrent les émissions Le Monde de Demain, auxquelles la CCIG est partie prenante au travers de l’association Industrie-Genève dont elle est membre fondateur.
L’existence d’infrastructures de qualité est clé pour notre tissu économique. Ainsi, je suis particulièrement heureuse que l’association Aeria+ ait pu voir le jour. L’aéroport est devenu un enjeu politique mais il est d’abord un outil dont les entreprises de Genève – et de la région – ont besoin pour assurer leur activité.
Préparer l’avenir, c’est aussi mieux prendre en compte la jeune génération d’entrepreneurs. Les jeunes ont des outils et des manières de penser différentes de la génération précédente, peut-être avec plus d’agilité. Notion dont on vient de voir au cours des dernières deux années à quel point elle est indispensable à la survie des entreprises. Mais les anciens ont aussi des compétences et une expérience bien utiles pour les jeunes. Je suis convaincue que tout le monde a à apprendre l’un de l’autre.
Voilà donc autant de thèmes que je me réjouis de développer cette année, afin d’œuvrer plus intensément pour les missions que la Chambre défend au quotidien.
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