Un besoin de prévisibilité avant tout
L’Enquête conjoncturelle menée par la CCIG en février auprès de ses Membres souligne un certain paradoxe. Les résultats financiers des mois écoulés sont plutôt bons et les perspectives 2023 se montrent également encourageantes. Cela n’empêche toutefois pas les chefs d’entreprises sondés à avancer le risque de récession en Europe. Quatre sur dix d'entre eux classent la thématique en première place, devant l’approvisionnement en matières premières puis le conflit ukrainien.
Le contexte incertain préoccupe les entrepreneurs, qui ont besoin de prévisibilité pour pouvoir gérer leurs affaires. Dans cette optique, même les multinationales se disent prêtes à payer un peu plus d’impôts en Suisse s’il s’agit de s’aligner sur des standards internationaux clairs. Ce sujet sera traité lors des prochaines votations du 18 juin. A propos de fiscalité, d’autres textes seront soumis au vote populaire ce jour-là. Gageons que, comme le 12 mars dernier, la raison l’emportera sur l’inconscience, face à des initiatives telles que l’IN 189 déclarant la guerre aux contribuables fortunés. « Au dogmatisme, la CCIG préfère le pragmatisme », a d'ailleurs déclaré récemment Vincent Subilia, son directeur général, lors de l'Assemblée générale du 4 avril.
Après les deux années marquées par la pandémie, les entreprises ont surmonté cette épreuve avec courage, prêtes souvent à préserver les emplois, voire à embaucher. Leur barrer la route en acceptant des mesures asphyxiantes serait simplement inique et suicidaire.
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